le cap de désespérance
Texte écrit individuellement pour un atelier de Claude LEMESLE
sur le thème "Le cap de non espérance"
Compositeur interprète : Michel DELAIGUE
Jusqu’ici on m’avait appris
La patience des sans soucis
Qui n’attendant rien de la vie
Ne sont ni déçus ni surpris
Encore un peu j’allais finir
Par devenir trop vieux pour tout
Ce que j’aurais pas fait plus tôt
J’ai pris tout le monde et la mer
Par surprise
La quarantaine rugissante
Je cingle dans les rafales
Direction les mers australes
Vers le cap de désespérance
Hissez haut les artistes
Vire au guindeau matelot...
Je laisse derrière moi sans remords
Tout un monde épuisé d’espoir
Encombré de carcasses vides
Du vent à perte de mémoire
Poli je décline l’invite
De la madone sous-marine
Qui ouvre toujours grands ses bras
A ceux qui n’atteindront jamais
L’autre rive
La quarantaine rugissante
Je cingle dans les rafales
Direction les mers australes
Vers le cap de désespérance
Hissez haut les artistes
Vire au guindeau matelot...
Quand on navigue à vue
Dans un rêve cotonneux
Avec un peu d’habitude
On voit derrière les yeux
A l’intérieur des têtes
La solitude… Des lassitudes.
Une certitude… La plénitude
Et la silhouette du cap à l’horizon
Passé le cap tout est possible
Si les alizés sont porteurs
Refaire le monde en un quart d’heure
S’aimer tous cul par-dessus cœur
Sinon on pourra toujours faire
Son possible et le nécessaire
Pour allier la grâce et le style
Dans l’art d’être complètement
Inutile
La quarantaine rugissante
Je cingle dans les rafales
Direction les mers australes
Vers le cap de désespérance
Hissez haut les artistes
Vire au guindeau matelot...
© Hervé Berthès Droits réservés Sacem