les montres molles
(la persistance de la mémoire)
Tic tac tic toc
Rien qui te choque
Dans ce décor
Plus mort que vif
Cher Salvador
Dali pas Henri
Tic tac tic toc
Vois ces tocantes
Qui se répandent
Dans la chaleur
Et la paresse
Du sable et des heures
Pas âme qui vive
Dans l’air immobile
La mer est un lac
De silence flasque
On n’entend que
Tic tac tic toc
Il est six heures
Du matin ou du soir
On ne veut pas savoir
Pour le coup de cœur
C’est trop tôt ou tard
On voudrait être ailleurs
Tic tac tic toc
Rien qui te choque
Dans ce décor
Plus mort que vif
Cher Salvador
Dali pas Henri
Tic tac tic toc
Vois ces tocantes
Qui se répandent
Sous la chaleur
Et la paresse
Du sable et des heures
Le temps nous efface
Tout dégoulinants
Mais l’heure on l’apprivoise
Pour oublier le temps
L’heure de couler
Des nuits obscures
L’heure de dénouer
Des chevelures
L’heure de fondre
En larmes pures
L’heure de déplier
Nos jointures
L’heure de trouver
Une sépulture
Tic tac tic toc
Rien qui te choque
Dans ce décor
Plus mort que vif
Cher Salvador
Dali pas Henri
Tic tac tic toc
Vois ces tocantes
Qui se répandent
Dans la chaleur
Et la paresse
Du sable et des heures
Alors tu balances
De six heures du soir
A six heures du matin
Ton heure est réglée
Sur l’horloge de la gare
Centrale de l’univers
Tu peux mesurer
En toute indépendance
La persistance
Du temps qui s'imprime
Dans un espace-temps
Mou et tremblant
Tic tac tic toc
Cher Salvador
Rien qui te choque…
© Hervé Berthès. Droits réservés. Sacem